Mardi 8 septembre 2015.
11h23, café-tabac, Le Matin. Sous la terrasse vitrée, près de la vitre, je bois un café, 2€. Les tables sont déjà dressées pour le repas sauf deux. A l’extérieur encore une rangée de table où un seul client est assis. Deux hommes fument debout. Le temps est maussade. Une femme sort du tabac avec un jeu de grattage. Elle gratte, cigarette à la main puis entre à nouveau.
Il me semble reconnaître dans ce café, celui dans lequel le personnage interprété par Clotilde Courau rencontrant son amant, est surprise par Lena Paugham qui joue la maitresse de son mari, dans l’Ombre des femmes de Philippe Garrel.
A droite, un immeuble austère et massif duquel dépasse une enseigne LCL. Devant , des travaux sur le trottoir très large à cet endroit du boulevard. Des panneaux jaunes indiquent aux piétons un trajet de circulation.
A gauche, un porche d’immeuble, puis un autre café, plus moderne, proposant de la restauration rapide, avec tables en terrasse.
Devant, entre arbres prisonniers de leur grille et réverbères, des motos, des scooters sont garés.
La gagnante du grattage ressort mais cette fois elle traverse le boulevard et je la perds de vue.
Venant du fond de la salle derrière moi, j’entends le son d’une télévision. On parle de réfugiés syriens, de Grèce, d’Irak.
De l’autre côté du boulevard, la rue du Sentier. A l’angle de droite (pour moi), une pizzeria, Valponi, un opticien « Design Optic » avec une enseigne en forme de lunette perpendiculaire à l’immeuble et une croissanterie, tous trois au rez de chaussée d’un imposant immeuble en pierre de taille avec entresol et 4 étages dont le dernier est sous les toits.
A l’angle gauche de la rue du Sentier, un petit restaurant chinois, un Starbuck café, et un magasin de prêt-à-porter bon marché « Coquines ». Ces commerces sont situés dans un immeuble blanc de 4 étages construit probablement avant Hausmann. La partie gauche de cet immeuble, chez « Coquines » est constitué de grandes verrières , une au rez de chaussée et l’autre regroupant toute la hauteur restant et qui ont du abriter des ateliers d’artistes ou plutôt un théâtre, entrée en bas et foyer au dessus. On peut y voir une lampe allumée. A gauche de cet immeuble, un tout petit bar, le Déli’s, certainement un bar de nuit car il est actuellement fermé, puis l’entrée du Rex Club signifié par un auvent rouge avec énormes lettres blanches. Puis le Grand Rex.
Sur le trottoir, les arbres sont encore bien verts et feuillus me cachant une bonne partie des immeubles.
La vision du trottoir opposé est également rendue difficile par l’incessant trafic de voitures mais aussi beaucoup de bus de touristes à deux étages. La circulation s’effectue est/ouest pour deux files et ouest/est pour une file. En découle un bruit incessant, une symphonie urbaine rythmée par l’alternance des feux , assez désagréable à mes oreilles.
11h56. Depuis 30 minutes, les personnes qui sont entrées au « Matin » ont acheté des cigarettes ou des tickets de jeu et peut-être consommé au bar, que je ne vois pas de ma place. Mais pas de nouveau consommateur en terrasse malgré le soleil revenu.
11h52. Le réalisateur Robert G. vient de passer et descend dans le métro (Bonne Nouvelle). C’est de cette même bouche de métro que sortait Lena Paugham dans le film de P.Garrel.
11h54. La serveuse sort sur le trottoir l’ardoise sur laquelle le menu du jour est inscrit à la craie blanche.