fragments

Je lis ce matin dans les pages week-end de Libé, un article sur l'art du classement des livres par ordre alphabétique dans les rayonnages des librairies, classement que j'ai adopté pour ma bibliothèque.Un peu plus tard, je range le livre dont je viens d'achever la lecture, La maison de l'architecte Paul Andreu.En le rangeant à la place qui lui est dévolue entre Lou Andrés-Salomé et Antonin Artaud , je m'aperçois qu'il voisine avec un autre ouvrage portant le même titre.

J'ai lu Belle du Seigneur dans l'édition blanche de Gallimard de 1968, une des toutes premières éditions. Le livre appartenait à un grand-oncle, grand lecteur qui possédait une bibliothèque tout aussi fascinante qu'inépuisable.

A sa mort, les ouvrages ont été répartis dans la famille, l'appartement vidé, vendu et transformé.

A la page 256, commence le chapitre XXIX. A.Cohen y dresse le portrait acerbe d'Adrien Deume. Ariane et Solal ont encore l'avenir devant eux.

Là, j'ai trouvé une clef minuscule.

Je ne saurai sans doute  jamais ce que cette clef ouvrait et refermait. Pas plus que que je ne saurai si elle a été posée là par hasard ou si la page a été délibéremment choisie..
Au terme de ma lecture, j'ai reposé la petite clef entre les pages 256 et 257 avant de ranger l'ouvrage dans ma bibliothèque entre Le livre de ma mère (A.Cohen) et Le blé en herbe (Colette).